Cette première étape a été un vrai défi. Les conditions météorologiques m'ont réservé quelques surprises, m'empêchant d'exploiter tout le potentiel de mon bateau. J'ai dû faire face à des vents capricieux et à une mer agitée.
Dès le quatrième jour de course, des problèmes électroniques ont compliqué les choses. J'ai dû gérer mes ressources énergétiques avec précaution, en coupant certains appareils pour économiser de l’énergie.
Cette étape m'a appris la résilience. J'ai dû repousser mes limites physiques et mentales. Malgré les moments difficiles, j'ai persévéré et j'ai tiré des leçons précieuses de cette expérience.
Le déroulé de la course
Tout a commencé avec un léger contretemps dû à la météo, qui n'a pas été très favorable dès le départ. Malgré des vents capricieux, j'ai pris le départ depuis Les Sables d'Olonne avec sérénité et maîtrise. Mon premier objectif était la sécurité de mon bateau, et je suis ravie de vous dire que je l’ai réussie. La première nuit s'annonçait délicate avec des vents erratiques, mais j'ai gardé ma détermination. Je savais que la véritable course débuterait lorsque le vent soufflerait à nouveau. En attendant, j'ai mis l'accent sur la gestion de mon sommeil et de mon énergie pour être prête à accélérer dès que possible. Au nord de l’Espagne, juste devant Gijon, nous avons enfin touché un peu de vent (environ 20 noeuds au portant) ce qui m’a permis de voler. C’était le seul moment de la course que mon bateau a décollé et je me suis laissée emporter et je suis allée trop loin en étant trop loffée et la rotation qui est arrivée a été un désastre. Une erreur stratégique, qui m’a coûté cher, mais j’ai réussi à rattraper un peu ensuite en allant vers le nord, avant le Cap Ortegal alors que mes concurrents sont restés vers la côte où le vent était faible.
J’ai croisé deux fronts dont un très fort avec des rafales à plus de 40 noeuds et une mer de 4m lors du passage du Cap Finistère. Par la suite, j’ai repris plus de 25 milles nautiques, une bonne performance ! Mon choix de rester au large m'a offert plus de vent par rapport à ceux qui naviguaient près de la côte. Comprendre les micro-météorologies en mer est tout un défi. Le premier week end a été une véritable épreuve. Prise dans des vents faibles à l'est, j'ai dû lutter pour progresser. La météo que nous avions sur l'eau était très différentes des prévisions. Cette étape s’est révélée être un véritable challenge, avec une météo imprévisible. Cependant, j’ai gardé espoir. Nous devions récupérer un flux d’alizés, ce qui signifiait des vitesses de navigation plus élevées et la possibilité de reprendre quelques milles.
Le vent devant moi s’est enfin renforcé mais je n’ai pas pu exploiter le potentiel de mes foils à cause d’une mer croisée qui m’empêchait de voler. Malgré les prévisions, les bateaux progressant à l’ouest ont touché beaucoup plus de vent et avec la rotation du vent, une direction plus favorable, et ils ont bien remonté sur le reste de la flotte. C’était bien frustrant considérant qu’avec la météo qui nous avait été annoncée, rien ne nous poussait à aller dans l’ouest. Sur la fin, j’ai décidé d’approcher la Palma par l’Est afin d’éviter le tampon des îles l’axe du vent (NE) mais malheureusement la rotation droite du vent complètement imprévu m’a encore une fois empêcher de faire route direct et j’ai du tirer des bords dans du vent faible pour gagner la ligne d’arrivée.
À La Palma : Un Moment de Répit et de Découverte
Me voilà à La Palma après une première étape de la Mini Transat 2023. C'est le moment de souffler un peu, de prendre du recul, et surtout de se préparer pour la suite.L'île de La Palma nous accueille avec son ambiance unique et ses vues à couper le souffle.
Les prochains jours vont être chargés en préparation pour la deuxième étape, mais aussi en découverte de cette île magnifique.Un grand merci à vous tous pour votre soutien. C'est ensemble que nous avançons dans cette aventure incroyable.La deuxième étape sera encore plus exigeante, mais je suis prête à relever le défi.
Préparatifs Intenses pour la Deuxième Étape
Les derniers préparatifs avant la deuxième étape sont en cours. Tout doit être vérifié, ajusté, et prêt pour la prochaine aventure en mer. Chaque pièce d'équipement, chaque détail compte.
Bill est au centre de cette préparation. Les voiles sont inspectées, les cordes sont vérifiées, et les systèmes sont testés. Tout doit fonctionner de manière optimale pour affronter les défis à venir.
Dans l'atmosphère animée du port, je ressens à la fois l'excitation et la concentration. C'est un moment crucial où chaque décision compte. Les prévisions météo sont analysées, et les dernières informations sont prises en compte.
La mer, toujours imprévisible, sera notre terrain de jeu une fois de plus. Chacun de nous, marins solitaires, se prépare mentalement et physiquement pour les jours à venir. C'est une période de préparation intense, mais aussi de réflexion sur la première étape et les leçons que nous pouvons en tirer.
Alors que je m'apprête à reprendre la mer, je suis reconnaissante pour tout le soutien que j'ai reçu jusqu'à présent. Vos encouragements et votre présence sont une vraie source d'inspiration.
Le départ pour la deuxième étape
Se préparer pendant des mois et des mois, partager les joies et me nourrir des difficultés, chercher des réponses à travers une introspection durant la première étape riche en enseignements me mènent à ce nouveau chapitre.
L'océan, majestueux et imprévisible, m'attend avec ses mystères. Les caprices du vent, les variations météorologiques, et les rencontres avec la vie marine seront mes compagnons de voyage pendant ces 2 semaines. Je plonge dans cette aventure avec confiance.
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