top of page
Photo du rédacteurCaroline Boule

Retour sur la Deuxième Étape de la Course Les Sables – Les Açores – Les Sables





Départ idéal et prise de tête


Lors de cette étape cruciale, le départ s'est déroulé dans des conditions optimales : un vent de 10-15 nœuds au portant sous un grand soleil. Grâce à une préparation minutieuse et à une bonne stratégie pour éviter les dévents des îles, j'ai rapidement pris la tête de la flotte. La journée a vu le vent se renforcer progressivement, culminant lors du passage d’un front durant la première nuit. Cette nuit a été particulièrement éprouvante avec des vents forts et une mer difficile, mais j'ai réussi à creuser un écart considérable.


Phase critique et dorsale des Açores


Le lendemain, en traversant une dorsale, la progression est devenue plus lente avec un vent qui a faibli jusqu'à disparaître complètement. Bien que le groupe derrière moi ait progressé, cette phase de la course était marquée par une incertitude constante. Malgré tous mes efforts pour traverser la dorsale au plus court, mes concurrents ont bénéficié de conditions légèrement meilleures et m’ont repris 40 miles.

En continuant vers le nord, j’ai cherché une dépression avec des vents forts du sud-ouest. Cette période a été marquée par une navigation rapide mais épuisante avec une mer très mauvaise et des rafales atteignant 30 nœuds. Pour maximiser les miles parcourus, j’ai barré jusqu’à 12 heures par jour, ce qui était physiquement exigeant mais extrêmement satisfaisant. La limite était clairement l’humain durant cette phase.


Problèmes Techniques et Stratégie Finale


Tout au long de la course, j’ai dû gérer quelques petites casses, surtout autour des puits de foils et des systèmes de réglage. Toutefois, rien n’a gravement compromis ma progression. À l'approche de la côte, la stratégie météo est devenue plus complexe. La dorsale des Açores était bien en place, et j’ai tenté de la contourner par le nord en passant près de la côte. Malheureusement, je n’ai jamais atteint la côte et me suis retrouvée bloquée dans le petit temps, pendant que la flotte continuait de progresser derrière moi.


La Bataille Finale


La veille de l’arrivée, Alexandre Demange est apparu sur l’AIS à quelques miles derrière moi, déclenchant une bataille finale intense. Bien qu’il se soit montré plus rapide dans le petit temps, j’ai réussi à lui reprendre 18 miles au près débridé durant la nuit lorsque le vent s’est levé. Cependant, le lendemain, le vent est tombé complètement, et Alexandre m’a repris toute mon avance.


Conclusion et Réflexions


Cette course s’est jouée sur une bascule de vent en fin de parcours. J’avais anticipé une rotation Nord et me suis placée en conséquence, mais le vent est rentré du Sud-Est, ce qui a permis à Alexandre de passer la ligne d’arrivée avec un peu plus de trois minutes d’avance.

Bien que déçue de ne pas avoir conservé la première place, je suis extrêmement fière de ma performance et de l’évolution que j’ai réalisée depuis mes débuts en navigation au large il y a deux ans. Cette course a été une démonstration de ma progression et de mon analyse météo affinée.

Je passe désormais le relais à Benoît Marie, qui prendra le rôle de skipper du Nicomatic pour la prochaine Mini Transat 2025. Je continuerai de l'accompagner tout au long du projet et espère être embarquée sur d’autres supports pour poursuivre mon développement et apprendre encore davantage.


Cette étape a marqué une belle fin de parcours.

2 vues0 commentaire

Comentários


bottom of page